Sauve qui pleut au Groenland
Fin du monde. Chaque midi, « Les Jours » vous offrent une mauvaise nouvelle. Aujourd’hui, un précipité de catastrophe.
Prêt·e·s pour une nouvelle douche sous les effets en cascade ?
Attention, elle est gelée, mais pas écossaise, plutôt danoise
Vous vous rappelez de cette sombre histoire de changement climatique, n’est-ce pas ?
Eh bien, au Groenland, comme au Svalbard norvégien, il se fait plus sentir qu’ailleurs : depuis 1990, les températures y ont grimpé en moyenne de 1,8 degré l’été, de 3 degrés l’hiver
Logiquement, les épisodes neigeux sur l’île se transforment de plus en plus en pluies, explique une récente étude publiée dans la revue scientifique The Cryosphere
En compilant les données de satellites et de stations météo locales de 1979 à 2012, les chercheurs du Earth Institute de l’université de Columbia à New York ont calculé que les conditions favorisant la pluie ont doublé l’été, mais surtout triplé durant l’hiver
Les conséquences de ce changement sont désastreuses : la pluie a évidemment tendance à accentuer la fonte de la glace de l’inlandsis groenlandais, la calotte polaire arctique
Pire, une fois tombée, la pluie continue à faire fondre la neige au sol pendant plusieurs jours
Pire encore, quand il gèle à nouveau, l’eau se transforme en glace, qui, étant plus sombre et plus solide que la surface autrefois neigeuse et poreuse, est plus sensible aux rayons du soleil
Pire toujours, la fonte est alors plus rapide, boostant les ruissellements vers l’océan
À demain (si on tient jusque-là).