Quelles manigances ? Quel complot se trame sur l’infortune de Paris ? Adolphe Thiers, le chef du pouvoir exécutif, est à la manœuvre. En cette fin février 1871, il va, vient de Paris à Versailles où trônent gouvernement et état-major du nouvel Empire allemand. L’Assemblée nationale a désigné le vieux fripon pour vétiller à l’Allemand les préliminaires de paix. La taupe à lunettes, au chevet de la France meurtrie, envahie, ruinée, besogne à la paix et fait don de sa personne, Dieu sauve la France ! La berline qui le transporte chaque jour de Paris vers le chef-lieu de Seine-et-Oise, sous escorte prussienne, peut bien rouler dans les fanges de l’histoire, entre monarchie et République, l’ambitieux retors soupèse son destin et vide son sac à malices : « La paix contre l’anarchie. » Dans ce négoce, le comte Otto von Bismarck, chancelier du Reich, est délicieux de courtoisie, sur le tapis vert de la négociation, avec ses boîtes de cigares, les territoires de l’Alsace et en partie de la Lorraine, une somme exorbitante
Février 1871, le printemps monte à Paris
Le siège de la capitale est terminé, la Garde nationale jure d’empêcher les Prussiens d’y entrer, Thiers signe les préliminaires de paix…
Texte et dessins
Éloi Valat
Édité par
François Meurisse