Éric Briche est le patron de l’entreprise qui porte son nom, à Limoges. Nous l’avions rencontré sur « Les Jours » lors d’une enquête consacrée au secteur chahuté du transport routier. Depuis une semaine, son entreprise, qui emploie une vingtaine de salariés et fait rouler 25 camions, essaye de limiter les dégâts alors que beaucoup de ses clients ferment les uns après les autres.
«On est au boulot, mais la situation est compliquée parce que j’ai pas mal de clients qui ferment. On est à 75 % pour le moment, ça va encore, mais on va essayer de ne pas avoir recours au chômage partiel. On est ouverts pour assurer la continuité sur les produits agroalimentaires surtout. Nous on fait des produits secs, des coquillettes ou du papier toilette par exemple, mais la chaîne de transport, c’est un mix d’agroalimentaire et d’industriel. En gros, nous on monte avec des produits industriels comme des pièces détachées, et on redescend avec de l’agro. Mais on ne va pas aller jusqu’à Amiens, où il y a plein de plateformes logistiques où on charge de l’agroalimentaire, si on n’a rien à monter. C’est un équilibre. Si on doit rentrer à vide, un trajet coûte de l’argent et il va falloir qu’on augmente nos prix.
Là, il y a trop de boîtes industrielles qui ferment d’un coup. On a des clients qui n’arrivent plus à avoir certaines pièces, une autre société où les salariés ne veulent plus travailler parce qu’ils ont peur.