Les lecteurs des « Jours » commencent à bien connaître le docteur Yannick Gottwalles. Le chef du pôle des urgences de Colmar, avec un de ses confrères de Mulhouse, lançait l’alerte il y a deux semaines déjà, avant que la France ne se retrouve confinée, sur la situation catastrophique dans l’Est de la France, aux avant-postes de la crise du Covid-19 (lire l’épisode 5, « Macron : la guerre des retranchés »). Puis, aux « Jours », il expliquait qu’il redoutait, face à la saturation, de devoir faire un choix entre les patients (lire l’épisode 6, « “On va faire une médecine de guerre” »). Enfin, dans un nouvel entretien aux « Jours », il prévenait que la situation dans le Grand Est allait être celle de toute la France (lire l’épisode 12, « “Il arrive, vous l’aurez, préparez-vous” »).
Mercredi, Emmanuel Macron était dans l’Est, à Mulhouse, et dans un discours martial, le président de la République faisait un certain nombre de promesses : « Un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières » pour l’hôpital à l’issue de la crise, la majoration des « heures supplémentaires effectuées sous forme d’une prime exceptionnelle » pour les soignants. Enfin, le Président a juré craché que « cette réponse sera profonde et dans la durée ». Nous avons demandé à Yannick Gottwalles s’il était convaincu par ces annonces. Spoiler : non.
«On n’est plus en période électorale donc les promesses n’engagent que ceux qui les font. Moi, j’attends la véracité sur le terrain.