Il n’y avait aucun suspense. Depuis son élection en mai 2017, Emmanuel Macron se projette non pas le temps d’un quinquennat, mais sur une décennie. Pour ceux qui en auraient douté, le chef de l’État confirmait, le 4 janvier, aux lecteurs du Parisien : « J’ai envie », avant d’esquisser les réformes d’un second mandat. L’officialisation de sa candidature est tombée ce jeudi, à 20 heures, via une « lettre aux Français » publiée sur le site de BFMTV et par l’AFP, ainsi que par l’ensemble des titres de la presse quotidienne régionale avant une parution dans leurs éditions papier ce vendredi. À 38 jours du premier tour, qui se tiendra le 10 avril, son annonce de candidature était vivement réclamée par ses concurrents, pressés de débattre avec le sortant et reprochant au chef de l’État de faire campagne sans le dire. Mais l’arrivée d’une nouvelle vague de Covid fin 2021 et, surtout, l’offensive de la Russie sur l’Ukraine, déclenchée le jeudi 24 février, lui ont permis de repousser encore un lancement de campagne qu’il voulait le plus tardif possible
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La lettre de Macron et le néant de la campagne
Le Président annonce, ô surprise, briguer un second mandat dans une course à la présidentielle éclipsée par la guerre en Ukraine.
Texte
Aurore Gorius
Photo
Yoan Valat/EPA/MaxPPP