«Comment ça, le gouvernement impose le passe sanitaire dans l’isoloir pour l’élection présidentielle ? », « C’est vrai que la nouvelle bête du Gévaudan ne mange plus les enfants mais les contamine ? » Nouvelle édition du Journal de reredéconfinement, votre fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
Élèves démasqués. La situation sanitaire continuant de s’améliorer en France, de plus en plus d’écoles primaires vont accueillir des enfants sans masque. Aujourd’hui, 67 départements sont concernés. Selon une liste parue ce jeudi au Journal officiel, douze nouveaux départements vont alléger leur dispositif à partir de lundi prochain. Soit l’Ain, l’Ariège, la Charente, le Cher, la Drôme, le Gard, l’Hérault, la Moselle, le Haut-Rhin, le Var, la Haute-Vienne et la Seine-et-Marne. Une exception cependant : la Lozère. Le taux d’incidence de ce département a connu un bond de 252 % sur une semaine lié à l’apparition d’un cluster dans une école élémentaire à Marvejols (commune de 4 800 habitants connue autrefois pour être la capitale du Gévaudan). Du coup, les élèves de toute la Lozère devront reporter le masque dès lundi.
Tests payants. La fin de la gratuité pour les tests RT-PCR et antigéniques entre en vigueur ce vendredi. « Il n’est plus légitime de payer des tests de confort à outrance aux frais des contribuables, avait déclaré le Premier ministre Jean Castex le 26 septembre dernier. Mais les tests continueront d’être remboursés soit pour raison médicale, soit sans prescription pour les personnes déjà vaccinées. » Les mineurs, les personnes identifiées comme cas contact par l’Assurance maladie et celles qui participent à une campagne de dépistage collectif continueront aussi à bénéficier d’une prise en charge. Selon le gouvernement, le tarif de référence des tests RT-PCR réalisés en vue d’obtenir un passe sanitaire sera lui de 43,89 euros, celui des tests antigéniques de 22,02 à 45,11 euros.
Qui veut une troisième dose ? La population éligible à une troisième dose de vaccin (ou à un rappel) ne se rue pas dans les centres de vaccination ou chez son médecin. Sur 4,5 millions de personnes concernées (les plus de 65 ans, les personnes présentant des comorbidités et les soignants), seulement un tiers a reçu une injection. « C’est mieux que chez nos voisins mais ce n’est clairement pas suffisant », a estimé mercredi Olivier Véran sur France Info. Selon le ministre de la Santé, cela ne garantit pas « dans la durée » le niveau de protection immunitaire contre le virus. Du coup, le gouvernement réfléchit à mettre en place une politique coercitive, à savoir supprimer le passe sanitaire pour les personnes refusant cette troisième dose. « C’est quelque chose que l’on regarde », a ainsi déclaré Élisabeth Borne sur Europe 1. La ministre du Travail a cependant ajouté que rien n’était encore « décidé ».
Un passe éternel ? Le passe sanitaire n’est en tout cas pas destiné à disparaître. Le nouveau projet de loi sur la crise sanitaire, présenté mercredi en Conseil des ministres, inclut la possibilité de le prolonger jusqu’au 31 juillet 2022 (soit après la présidentielle, qui se tiendra en avril), tout comme de mettre en place de nouveaux confinements d’ici à l’été prochain. Ces dispositions n’étaient jusqu’à présent autorisées que jusqu’au 31 décembre 2021. Selon un communiqué de l’Élysée, « dans un contexte encore très incertain et face au risque de voir émerger un nouveau variant plus transmissible ou plus pathogène, ainsi que de devoir affronter concomitamment d’autres infections respiratoires, une grande vigilance s’impose ». Une prolongation qui est jugée trop longue par de nombreux parlementaires. « Il n’est pas question de donner un blanc-seing jusqu’au 31 juillet 2022 », a ainsi estimé Gérard Larcher. Le président du Sénat demande à « débattre à nouveau de la poursuite du processus de sortie de l’urgence » en février. Réponse de Gabriel Attal, mercredi, à la sortie du Conseil des ministres : « Nous assumons notre refus d’un désarmement sanitaire qui serait plus que précipité. » Le porte-parole du gouvernement a cependant assuré qu’un retour de l’état d’urgence n’était « absolument pas à l’ordre du jour ».
Que faire en attendant la cinquième vague ? Enrager en lisant le premier épisode de 118 femmes. Enrager parce que, ainsi que le révèle l’enquête de Pierre Bafoil, un gynécologue du Val-d’Oise, aujourd’hui à la retraite, est mis en examen pour 75 viols et 14 agressions sexuelles commis contre ses patientes et ce pendant vingt ans minimum. Sans que les femmes ne soient écoutées. Il faut s’abonner pour découvrir cette série ou, si on l’est déjà, participer à notre opération d’ouverture des Jours : en prolongeant votre abonnement, en vous abonnant, vous permettez de rendre gratuites certaines de nos séries pour celles et ceux qui n’en ont pas les moyens.
Quand me faire vacciner ? Eh bien quand vous voulez, en fait, sitôt que vous avez plus de 12 ans. Suffit d’aller rôder sur sante.fr pour trouver l’adresse d’un centre près de chez soi.
0800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.