«Comment ça, Jean Castex a reconnu être à l’origine de la nouvelle vague de Covid ? » « Comment on va faire pour manger au restaurant si le masque y est obligatoire ? » Nouvelle édition du Journal de reredéconfinement, votre fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
« Liberté et responsabilité ». Olivier Véran n’a pas fait durer le suspense. Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi midi, le ministre de la Santé a tout de suite affirmé qu’il n’y aurait pas
Vite, une nouvelle dose ! La stratégie du gouvernement reste donc principalement axée sur la vaccination. Comme la Haute Autorité de santé (HAS) vient de le recommander, le gouvernement ouvre dès aujourd’hui à tous les Français la possibilité de recevoir une dose de rappel, et ce dès cinq mois après la précédente dose. 19 millions de personnes sont concernées, selon le gouvernement. Et pour vous inciter à prendre un nouveau rendez-vous, la même règle qui concernait les plus de 65 ans s’appliquera : votre passe sanitaire ne sera plus valable sept mois après la date de la dernière dose (ce qui vous donne un délai de deux mois pour prendre un rendez-vous). Il est prévu qu’une alerte apparaisse sur l’application TousAntiCovid pour vous le rappeler. Le gouvernement veut aussi inciter les six millions de personnes non vaccinées (lire l’épisode 16, « Les Français vaxement divisés ») à recevoir leur première dose en durcissant les règles du passe sanitaire concernant les tests. Ceux-ci étaient jusqu’à présent valables 72 heures ; ils n’auront plus qu’une validité de 24 heures. « Vous devrez vous faire tester tous les jours à vos frais », a indiqué Olivier Véran.
Rendez-vous. Prendre rendez-vous pour votre rappel est possible dès maintenant sur plusieurs plateformes en ligne (listées ici, sur le site Vitemadose). Doctolib avait d’ailleurs pris de l’avance sur les annonces gouvernementales en permettant dès 10 heures du matin à tous les Français de plus de 18 ans de s’inscrire pour une troisième dose. « Oui, nous sommes prêts », a tweeté en fin de matinée le site. Même si celui-ci risque d’être saturé dans les prochaines heures, il n’y a pas à s’inquiéter d’une quelconque pénurie : la France possède 25 millions de doses de vaccin à ARN messager (Pfizer ou Moderna). Pour se faire vacciner, vous pouvez choisir d’aller chez un professionnel de ville (médecin, pharmacien…) ou dans les 1 000 centres de vaccination qui sont ouverts. Olivier Véran a aussi annoncé le retour de barnums dans les centres commerciaux (mais a priori réservés aux primo-vaccinés).
Les enfants aussi. En vue aussi, la vaccination des enfants, mais pas tout de suite. L’Agence européenne des médicaments a publié ce jeudi un avis dans lequel elle recommande d’étendre la campagne aux 5-11 ans. Olivier Véran compte maintenant saisir le Comité national consultatif d’éthique puis la HAS. Si les avis des ces instances étaient positifs, les enfants pourraient recevoir une injection, mais pas avant le « début de 2022 », car « il faut des dilutions adaptées » à leur morphologie, a expliqué le ministre de la Santé.
Haut les masques. Autre mesure destinée à enrayer la vague, un respect plus important des gestes barrières, avec le retour de l’obligation de porter le masque dans tous les espaces intérieurs, même concernés par le passe sanitaire. Soit les restaurants, les cinémas, les boîtes de nuit… Olivier Véran a annoncé qu’il publierait d’ici à ce vendredi un décret précisant la liste complète des lieux concernés. Les préfets auront aussi la possibilité d’ordonner de porter le masque pour des événements en extérieur, comme les marchés de Noël (qui seront par ailleurs soumis au passe sanitaire).
Le niveau ne monte pas. Jean-Michel Blanquer étant annoncé lors de cette conférence de presse, on attendait du changement pour l’école. En fait, le ministre de l’Éducation nationale n’a présenté que quelques ajustements. Alors que 6 000 classes sont actuellement fermées à la suite de la détection de cas de Covid-19 (2 000 de plus que la semaine dernière), le niveau 2 du protocole sanitaire est maintenu. Ce dernier est seulement « ajusté ». Il prévoira à partir de la semaine prochaine de ne plus fermer de classe d’école primaire après un premier cas positif parmi les élèves. Tous les élèves de la classe dans laquelle s’est déclaré un cas seront testés, et ceux qui auront un résultat négatif pourront revenir à l’école. « Cela permet de limiter l’impact en matière de fermeture de classe, car c’est préjudiciable aux élèves », a expliqué Jean-Michel Blanquer.
Révoltes. La Polynésie française connaît, à son tour, un mouvement contre l’obligation vaccinale pour les soignants. Une intersyndicale a entamé ce mercredi une grève générale pour protester contre cette mesure et pour réclamer l’instauration de mesures sociales. Mais, pour l’instant, le mouvement mobilise peu : moins de 1 % des salariés de l’éducation et de l’administration se sont mis en grève. Dans les Antilles françaises, en revanche, la situation est toujours tendue à cause de cette obligation vaccinale. De nombreux ronds-points étaient toujours bloqués et ont été incendiés ce mercredi soir. En Guadeloupe, la préfecture a prolongé le couvre-feu jusqu’à ce samedi. En Martinique, une rencontre était prévue entre l’intersyndicale et les représentants de l’État.
Super infecteur. Jean Castex sera-t-il responsable du rebond de l’épidémie ? On sait depuis ce lundi que le Premier ministre a été contrôlé positif au Covid, sûrement contaminé par sa fille de 11 ans, qui avait été testée quelques heures auparavant. Des vidéos ont montré que l’intéressé s’était montré très léger avec le respect des gestes barrières lors d’un événement festif organisé la semaine passée, en marge du Congrès des maires, à Paris. Or qu’apprend-on ? Que de nombreux maires repartis dans leur commune sont aujourd’hui positifs : une douzaine d’élus du Cantal, la maire de Besançon, des maires finistériens… On espère que le Premier ministre, qui est à l’isolement, a suivi avec attention les exhortations à la responsabilité d’Olivier Véran.
Quand me faire vacciner ? Eh bien quand vous voulez, en fait, sitôt que vous avez plus de 12 ans. Suffit d’aller rôder sur sante.fr pour trouver l’adresse d’un centre près de chez soi.
Que faire en attendant la sixième vague ? Eh bien lire Les Jours, une pratique ne nécessitant ni masque, ni vaccin, ni passe sanitaire. Juste un petit billet de 20 euros pour nous lire pendant une période de six mois et tenir jusqu’à la prochaine vague.
0800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.