Avec le vaccin, vous pensiez en avoir fini avec la crise sanitaire et les confinements ? Eh bien désolé de vous casser le moral mais, alors que l’hiver approche, une nouvelle vague se profile. 20 000 nouveaux cas de Covid ont été enregistrés lundi 15 novembre en France. Un niveau exceptionnel, en partie la conséquence d’un rattrapage du jour de congé du 11 Novembre. Mais ce chiffre ne fait que confirmer la tendance à la remontée dans notre pays. Et, surtout, en Europe : un peu partout sur le continent, les taux d’incidence s’envolent et des mesures de restriction des libertés sont prises. En France, le gouvernement assure que rien de tel n’est prévu, mais il multiplie les signes contradictoires. Pour le ministre de la Santé Olivier Véran, « nous sommes très clairement dans un démarrage de vague », tandis que le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal assure tout à la fois que « pour le moment, il est absolument hors de question de parler de reconfinement », mais que « rien n’est exclu ». Alors, risque-t-on de devoir rester chez nous pour les fêtes de fin d’année et de nouveau laisser « papi et mamie à la cuisine » à Noël ? Faisons le point sur les scénarios probables.
Petit rappel d’abord si vous n’avez pas en tête tous les développements de la crise sanitaire : la remontée actuelle du nombre de cas dessine en France une cinquième vague. La première a connu son pic en mars 2020 et a entraîné le premier confinement. La deuxième est liée à la baisse des températures en novembre suivant et a conduit le gouvernement à imposer une série de couvre-feux et un confinement. Cela a permis d’enchaîner sans transition sur la troisième vague, causée par la diffusion du variant britannique. Celle-ci, dont le pic a été atteint en avril 2021, avait vu le retour des écoliers à la maison pour trois semaines. À l’été 2021, la quatrième vague, liée au variant indien (rebaptisé Delta), s’est avérée beaucoup moins virulente que prévu. On a même pu parler de « vaguelette ».

Mais voilà, avec le retour de l’automne et la baisse des températures, c’est une tempête qui fait rage à l’est et au nord de nos frontières. En Slovénie, en Croatie, en Autriche, en Slovaquie et en République tchèque, le taux d’incidence (le nombre de cas par million d’habitants) est actuellement supérieur à 1 000 (soit au même niveau qu’il y a un an, en pleine deuxième vague). Au Danemark, il est de 500, aux Pays-Bas de 785, en Allemagne de 450 et en Belgique de 860.