«Pourquoi c’est Papy qui se va se faire vacciner avant nous ? » « On sera combien pour le réveillon ? » Nouvel épisode du Journal de reconfinement, le fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
Gratuits et bientôt disponibles. C’est maintenant « une question de semaines » avant de pouvoir commencer la campagne de vaccination, a déclaré le Premier ministre Jean Castex ce jeudi, lors d’une conférence de presse incitant la population à accepter la piquouze (« un geste altruiste », a-t-il dit). Ces vaccins seront gratuits (remboursés par la Sécurité sociale), pas obligatoires et, comme la Haute Autorité de santé l’a recommandé, ce seront les personnes âgées vivant en Ehpad ainsi que le personnel de ces établissements qui en bénéficieront en premier, dès janvier. Suivront en février les personnes fragiles du fait de leur âge ou de leurs pathologies, puis au printemps l’ensemble de la population majeure. Cette stratégie doit être discutée au Parlement d’ici une à deux semaines, mais ne fera pas l’objet d’un vote. Le gouvernement a d’ores et déjà prévu que cette campagne coûte 1,5 milliard d’euros.
« Monsieur Vaccin ». Il sera chargé de conduire la campagne de vaccination, il est immunologue, il a 71 ans, il s’appelle Alain Fischer et il a été intronisé par Jean Castex lors de cette conférence de presse.
Pas bas les masques. La campagne de vaccination ne modifiera pas notre vie quotidienne. Comme l’a déclaré Olivier Véran au cours de la même conférence de presse, « le vaccin ne changera pas fondamentalement le cours de l’épidémie dans les prochains mois ». D’abord parce que, dans un premier temps, seule une minorité de la population sera vaccinée. Ensuite, parce qu’on ne sait pas si le vaccin empêche la transmission du virus. Cela veut dire qu’il faudra continuer à compter sur les gestes barrières pour ne pas tomber malade et le port du masque sera toujours imposé, même en extérieur, a indiqué le ministre de la Santé.
Pas de vaccin pour Castex. Trois anciens présidents américains, Bill Clinton, Georges W. Bush et Barack Obama, se sont portés volontaires ce mercredi pour se faire vacciner publiquement et ainsi montrer l’exemple à une population américaine en partie réticente. Mais interrogé lors de la conférence de presse, Jean Castex ne compte pas les suivre sur cette voie. « Je ne figure pas dans les publics prioritaires déterminés par la Haute Autorité de santé, a-t-il déclaré. Si je suivais votre recommandation, d’aucuns pourraient considérer que c’est un passe-droit. »
Six à table. La « règle des six à table », recommandée par Emmanuel Macron le 14 octobre dernier afin de limiter la transmission du virus à ses proches, s’adapte à Noël. Pour les fêtes, « il nous paraît raisonnable de vous recommander une jauge de six adultes, sans compter les enfants », a déclaré Jean Castex. Le Premier ministre n’a cependant pas indiqué à quel âge on cessait d’être enfant.
0 800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.
Carnet du virus. Valéry Giscard d’Estaing (ancien président de la République, 94 ans) est décédé des suites du Covid, a précisé sa famille.
Comment s’occuper pendant le reconfinement ? Comme aux Jours, on n’aime pas faire comme tout le monde, nous vous proposons, à l’occasion du décès de Valéry Giscard d’Estaing, la nécrologie de son pire ennemi, Jacques Chirac. Voici, en accès libre, le premier épisode de Pschitt !, un récit d’Antoine Guiral, journaliste autrefois embeddé en Chiraquie.
Et après, qu’est-ce qu’on fait ? Que se passe-t-il donc ensuite dans cette trépidante immersion en Chiraquie ? Vous le saurez en vous abonnant aux Jours… Et en plus de la nécro de Chirac, vous aurez accès à un épisode spécial d’In bed with Macron, la série de Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts sur les relations entre l’Élysée et les médias : c’est un « In bed with Giscard ». Et ça vous fera une bonne idée de cadeau : nos cartes d’abonnement sont disponibles !