Après le confinement au mois de mars, le couvre-feu est maintenant l’outil privilégié par les pouvoirs publics pour faire diminuer la nouvelle vague épidémique qui menace de submerger la France. Mis en place en Île-de-France et dans huit métropoles le 17 octobre, il est étendu depuis ce samedi à 38 nouveaux départements, interdisant donc à 48 millions d’habitants de sortir après 21 heures. Pour justifier cette nouvelle mesure de privation de liberté, les autorités ont un exemple à la bouche : la Guyane. Le président de la République Emmanuel Macron a cité cette région d’outre-mer lors de son interview télévisée du 14 octobre (lire l’épisode 1, « Dormez, je le veux ! »). Olivier Véran l’a fait à deux reprises. Le 15 octobre, le ministre de la Santé affirmait que « là-bas », « on a noté vraiment une cassure dans la courbe épidémique et qui s’est maintenue dans la durée ». Le 22 octobre, tout en notant que la Guyane était un « territoire particulier », il martelait : « Je ne voudrais pas qu’on sombre dans le défaitisme et qu’on considère que le couvre-feu n’aurait pas vocation à fonctionner. D’abord, il a fonctionné. Il a fonctionné en Guyane. » Comme il y a deux semaines est sortie une étude coréalisée par l’Institut Pasteur qui semblait confirmer la parole des politiques, nombre de médias en ont conclu que l’affaire était dite et que le couvre-feu était bien la solution pour faire face à la nouvelle vague.
Pour ce qui est de l’Hexagone, l’avenir permettra