«Macron a vraiment passé son diplôme d’épidémiologiste ? » « Ah bon, c’est dans les Alpes-Maritimes, Dunkerque ? ». Nouvel épisode du Journal de redéconfinement (oui, logique, après celui de couvre-feu et de reconfinement), le fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
Au Nord, il y a le confinement. Du fait d’un taux d’incidence très important (plus de 900 cas pour 100 000 habitants), Dunkerque, ainsi que son agglomération (soit 250 000 habitants), vont devoir se confiner ce week-end (et le suivant). L’annonce a été faite ce mercredi après-midi par le ministre de la Santé Olivier Véran, en déplacement dans la ville nordiste. Les modalités sont les mêmes que celles annoncées ce lundi pour les Alpes-Maritimes : du vendredi soir au lundi matin, les déplacements sont limités (notamment aux courses de première nécessité) et les commerces non-alimentaires devront fermer. La vente d’alcool à emporter et la consommation sur la voie publique seront aussi interdites.
Ailleurs, c’est aussi l’horizon. Un peu plus tôt dans la journée, Gabriel Attal avait évoqué la possibilité de décréter d’autres confinements locaux. « Nous pourrons le faire dans d’autres territoires si cela s’avérait nécessaire », a déclaré le porte-parole du gouvernement, lors de son point presse suivant le conseil des ministres, après avoir jugé que « la situation [était] assez grave et même très préoccupante dans une dizaine de départements » et qu’elle imposait « des mesures rapides et fortes ». Les territoires en question sont l’Île-de-France, le Nord et la région Paca. Pour autant, un nouveau confinement national n’est toujours pas à l’ordre du jour. « Tous nos efforts » doivent se poursuivre pour « éviter » un reconfinement, a conclu Gabriel Attal.
La guerre de l’apéro. Elle se joue aussi au niveau microlocal : ainsi le préfet de police de Paris Didier Lallement a-t-il interdit ce lundi la consommation d’alcool dans deux rues de deux arrondissements parisiens : la rue de Buci, dans le VIe, et la place de la Contrescarpe, dans le Ve. Il semblerait que, le week-end dernier, en journée, des Parisiens se soient piqué la ruche dans ces endroits, entraînant donc cette interdiction pour deux semaines entre 11 et 18 heures. Merci de picoler en matinée désormais.
L’épidémiologiste de la République. Signe que la situation est grave (ou qu’elle se dégrade), la traditionnelle conférence de presse du jeudi verra cette semaine le retour de Jean Castex (qu’on n’avait pas vu dans cet exercice depuis trois semaines). Mais, rassurez-vous, quelles que soient les futures décisions du gouvernement, elles seront prises par un as de l’épidémiologie. On parle de notre Président naturellement. Emmanuel Macron est, à en croire ses proches (qui l’expliquent au Parisien), un lecteur assidu de la lecture scientifique sur le Covid, et se permet de faire la leçon aux experts du Conseil scientifique. « Un jour, il pourra briguer l’agrégation d’immunologie », dit même Richard Ferrand (à noter que le président de l’Assemblée nationale n’a jamais été très gêné par la flagornerie : en 2017, il jugeait que Macron était un mélange du meilleur de tous les présidents qu’avait connus la France depuis 1958).
La France infectée à 17 %. Selon une étude de l’Institut Pasteur, environ 17 % de la population française âgée de plus de 20 ans a été infectée par le coronavirus depuis un an. Un chiffre calculé à partir du nombre de personnes hospitalisées, ainsi que sur une « estimation des probabilités d’être hospitalisé lorsqu’on est infecté », explique l’Institut. Il en ressort une forte disparité selon les âges et les régions. Seulement 10 % des personnes âgées de plus de 70 ans auraient été contaminées par le coronavirus, contre près d’un quart des 20-29 ans. L’Île-de-France serait la région la plus touchée, avec près de 30 % de sa population infectée, loin devant la Bretagne (où le chiffre est proche des 5 %).
Quand me faire vacciner ? Tous les critères des personnes actuellement vaccinables sont en ligne sur sante.fr où l’on peut aussi s’inscrire et trouver l’adresse d’un centre près de chez soi..
Comment s’occuper pendant le couvre-feu ? En fermant Zoom et autres applications de visioconférence, là, maintenant, tout de suite. Et en lisant le deuxième épisode de Grosse déprime, la série d’Elsa Fayner sur ce blues à géométrie variable qui nous saisit depuis un an qu’on vit en pleine pandémie. Ça tombe bien, il est justement consacré à la visioconférence qui rend nerveux, apathiques, misanthropes, inessentiels, ainsi que le racontent les témoins de Grosse déprime. Un clic vers l’abonnement aux Jours et vous verrez : déjà, ça soulage.
0 800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
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