«Tâter du cochonnet en attendant d’admirer La Joconde ? » « Haut les mains, la maîtresse a son vaccin ? », Nouvel épisode du Journal de rereconfinement (oui, on ne sait plus quoi inventer après celui de couvre-feu, du reconfinement et du redéconfinement), le fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
Approuvé par Manet. Le Déjeuner sur l’herbe et le café allongé en terrasse seront bientôt de retour. Si l’on en croit les annonces du porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, dans Les Échos, les musées et les terrasses rouvriront le 15 mai. Le président de la République, Emmanuel Macron, a également fixé ce cap de « la mi-mai » face à une quinzaine de maires avec qui il s’entretenait en visioconférence ce jeudi. Un petit mois, donc avant de sentir à nouveau ce pigeon qui vient picorer les miettes de pain à vos pieds, cette guêpe qui tète goulument le sucre sur votre crêpe. Quelques semaines avant d’admirer huiles sur toile et sculptures marbrées dans salles climatisées. En attendant, vous pouvez toujours vous mettre à la pétanque. Puisqu’il « permet une pratique individuelle en équipe et non une pratique de sport collectif », le lancer de boules
La cloche va sonner. Les parents ne remettront pas leur casquette de prof ce mois-ci. Le gouvernement compte bien tenir le calendrier de réouverture des établissements et renvoyer les enfants à leurs cahiers dès le 26 avril, a affirmé Gabriel Attal sur France Info. Comme annoncé, les élèves des écoles élémentaires seront les premiers à retrouver leurs pupitres. Les collégiens et lycéens se connecteront encore une semaine aux cours en visio avant de retourner en classe le 3 mai, « probablement en demi-groupes ». Tous les élèves pourront ainsi à nouveau s’adonner à la nouvelle activité du moment : cracher dans des petits tubes. Pour éviter une reprise des contaminations en milieu scolaire, le gouvernement a prévu une multiplication de tests salivaires anti-Covid dans les écoles.
Marche arrière. L’Union européenne est en pleine réflexion sur les vaccins. Oui, encore. Et c’est, encore, celui d’AstraZeneca qui pose question. Ce mercredi, le Danemark a annoncé la fin définitive des injections du vaccin suédo-britannique à la suite de nombreux cas de thrombose. Comme une preuve de la gravité de la situation, Tanja Lund Erichsen, directrice de la pharmacovigilance danoise, s’est évanouie en plein milieu de la conférence de presse. Au micro de RMC, ce vendredi matin, la ministre française déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher a indiqué qu’il y avait « une grande probabilité » pour que l’Europe suive le chemin tracé par Copenhague et ne renouvelle pas ses contrats avec AstraZeneca en 2022. Le même sort pourrait guetter les doses Johnson & Johnson, pourtant fraîchement arrivées en France cette semaine. L’agence de régulation américaine recommande de faire une pause dans les injections, des caillots de sang ayant été repérés chez plusieurs vaccinés outre-Atlantique.
Fonctionnaires ? Vaccinés ! Les enseignants, directement exposés aux petites personnes contagieuses, ne demandaient qu’à remonter leur manche depuis un moment. Ils pourront peut-être la rebaisser bientôt. C’est une promesse du Premier ministre Jean Castex, ce week-end, des créneaux de vaccination seront réservés aux enseignants en écoles élémentaires, collèges et lycées de plus de 55 ans, dans certains centres. Les professionnels de la petite enfance, les policiers, les gendarmes et les surveillants pénitentiaires de la même tranche d’âge pourront également prétendre à une injection en priorité.
Menace sous les tropiques. Les voyageurs en provenance de Guyane doivent maintenant prouver par deux fois qu’ils ne sont pas porteurs du Covid-19 s’ils veulent poser un pied en métropole. Un test PCR négatif de moins de 72 heures avant l’embarquement
Comptes funestes. La barre a été franchie ce jeudi. Plus de 100 000 personnes sont décédés en France du Covid depuis le début de l’épidémie, selon le décompte de Santé publique France. L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) souligne une hausse des décès de 9 %, toutes causes confondues, par rapport à 2019, mais note tout de même une surmortalité plus marquée chez les personnes nées à l’étranger. Cette hausse de mortalité a deux fois plus concerné les Français nés en Afrique et en Asie que les autres. Mais les chiffres des décès induits par le coronavirus seraient toutefois sous-estimés, Santé publique France ne comptabilisant ici que les morts survenues dans les hôpitaux, les Ehpad et les établissements médico-sociaux. Les morts à domicile sont donc complètement absentes du décompte. Pourtant, lors de la première vague, beaucoup ont été emportés par le virus avant même d’être hospitalisés.
Quand me faire vacciner ? Tous les critères des personnes actuellement vaccinables sont en ligne sur sante.fr où l’on peut aussi s’inscrire et trouver l’adresse d’un centre près de chez soi..
Comment s’occuper pendant le couvre-feu ? En rénovant votre logement, voilà une saine activité. Des économies d’électricité à la clé et tout ça, c’est bon pour la planète. Et vous apprendrez en lisant ce nouvel épisode de 45 heures pour sauver le monde, notre feuilleton-catastrophe sur l’examen de l’insuffisante loi climat que le gouvernement n’est pas très regardant sur les critères de rénovation. Pour tout comprendre de l’enfumage, il faut simplement s’abonner aux Jours (votre abonnement s’interrompra de lui-même sitôt la fin du monde survenue).
0800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.