«Un mariage et plus de masque, va-t-on enfin pouvoir faire un bécot à Tata Monique ? » « C’est vrai qu’on ne va plus attendre les voisins mâchouiller du pop-corn au cinéma ? » Nouvel épisode du Journal de reredéconfinement (qui a donc encore changé de nom, après celui de couvre-feu, du reconfinement, du redéconfinement et du rereconfinement), le fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
Tam-tam-tadam. Le 19 mai (deuxième étape prévue du reredéconfinement) pourrait aussi marquer le retour des fêtes de mariage (les unions sont actuellement autorisées, mais l’assistance est limitée à 20 personnes), très attendu puisque juin est le plus gros mois de noces. Selon Mélissa Humbert-Ferrand, présidente de l’Union des professionnels solidaires de l’événementiel, le gouvernement pourrait autoriser la réouverture des lieux recevant du public pour célébrer les mariages, notamment les salles polyvalentes de plus de 1 200 mètres carrés. Une jauge devrait cependant être fixée pour limiter le nombre d’invités. Au 19 mai, celle-ci serait à 35 % de la capacité du lieu de réception. Elle passerait à 50 % au 9 juin (pour les réceptions en intérieur) et à 65 % (pour les réceptions en extérieur). Au 30 juin, ces restrictions seraient levées. Selon Mélissa Humbert-Ferrand, une annonce officielle devrait être faite cette semaine par le gouvernement. Qui devra aussi trancher la question de la possibilité de faire la chenille après 23 heures, nouvel horaire du couvre-feu à partir du 9 juin.
Vers l’abandon des masques ? Interrogé sur la fin des gestes barrières et de l’obligation de porter un masque, Olivier Véran a assuré ce mardi sur Europe 1 qu’il ne pouvait pas « donner une date » précise, mais qu’il espérait que le port du masque en extérieur ne serait plus obligatoire dès « cet été ». « Quand suffisamment de Français auront été vaccinés, nous pourrons alors baisser la garde », a déclaré le ministre de la Santé.
Le retour des spectacles. La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a précisé ce lundi soir lors d’une séance à l’Assemblée nationale les conditions de reprise de la culture. Le 19 mai, les salles de spectacle assises et les cinémas rouvriront mais ne pourront accueillir les spectateurs qu’avec une jauge de 35 %. Puis, celle-ci passera à 65 % le 9 juin et disparaîtra le 1er juillet. Vente de confiserie, pop-corn et restauration seront interdits dans un premier temps. Pour les musées et les monuments, un seuil de 8 mètres carrés par visiteur sera imposé à la réouverture, qui « pourrait » être assoupli à 4 mètres carrés le 9 juin. Deux concerts-tests (à Paris et à Marseille) pourraient être autorisés. Roselyne Bachelot a enfin assuré que des aides continueront à être versées aux professionnels, mais sans plus de précision. « Plusieurs scénarios sont sur la table » et une « concertation » doit avoir lieu, a seulement indiqué la ministre. Pour ce qui est de la musique live, guettez notre série Live and let die, sur les concerts à l’heure du Covid : un nouvel épisode arrive dès 19 heures.
Vieille souffrance. Le droit à un vie privée et familiale a été « grandement entravé au cours de la crise sanitaire, et de façon bien plus importante pour les personnes résidant en Ehpad que pour le reste de la population », dénonce ce mardi Claire Hédon, la Défenseure des droits, dans un rapport. Selon cette dernière, l’épidémie de Covid-19 a « mis en lumière des défaillances déjà constatées », mais les saisines effectuées par les familles se sont accrues depuis un an. Il y a eu « une augmentation, de la part des directions des établissements, de violations de la liberté d’aller et venir des résidents ainsi que de leur droit au maintien des liens familiaux », ajoute Claire Hédon, pour qui ces atteintes sont constitutives « de maltraitance et de discrimination ».
Le vaccin chinois étudié. L’Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé ce mardi le lancement d’une procédure d’« examen continu » du vaccin chinois Sinovac contre le Covid-19. Ce qui ouvre la voie à une éventuelle demande d’autorisation prochaine dans l’Union européenne.
Les Danois disent non. Le Danemark a annoncé ce lundi avoir renoncé à utiliser le vaccin Johnson & Johnson, à cause de possibles effets secondaires graves, notamment des cas de thromboses constatés. Une décision qui prend à contre-pied l’avis de l’Agence européenne du médicament, qui avait considéré ces effets secondaires comme « très rares » et estimé que le rapport bénéfice-risque du produit restait néanmoins favorable. Le Danemark ayant commandé 8,2 millions de doses de ce vaccin, dont les premières ont été reçues mi-avril, on ne sait pas ce qu’elles vont devenir.
Les enfants américains vaccinés ? Selon plusieurs médias américains, les États-Unis devraient autoriser le vaccin de Pfizer-BionTech pour les enfants âgés de 12 ans et plus à partir de la semaine prochaine. L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux, la FDA, a reçu une demande d’autorisation d’utilisation de la part de Pfizer et devrait rapidement donner son accord. Ce vaccin est actuellement autorisé pour les personnes âgées de 16 ans et plus dans le pays. Le laboratoire a par ailleurs annoncé qu’il s’attendait à vendre 1,6 milliard de doses en 2021.
Quand me faire vacciner ? Tous les critères des personnes actuellement vaccinables sont en ligne sur sante.fr où l’on peut aussi s’inscrire et trouver l’adresse d’un centre près de chez soi.
Comment s’occuper pendant le couvre-feu ? En enrageant avec Delphine Batho, c’est une occupation comme une autre. La députée non inscrite et ancienne ministre de l’Écologie explique à Cécile Cazenave son choix de ne pas voter en faveur de la loi « climat et résilience », ne l’estimant pas à la hauteur de l’urgence planétaire. À lire les neuf épisodes précédents de 45 heures pour sauver le monde, la série de Cécile Cazenave qui a scruté l’examen de ladite loi, elle n’a pas tout à fait tort. Petit geste écolo pour lire cet entretien : s’abonner aux Jours.
0800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement