Si, si, Trump, je te jure… Et même que le président des États-Unis est hospitalisé pour cause de Covid, même qu’il a été mis sous oxygène, juré et même qu’il a fait une virée en voiture devant l’hôpital pour saluer ses supporters. L’après-confinement pose toujours autant de questions, si ce n’est plus encore, que le confinement : voici une nouvelle édition du « Journal déconfiné », le fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction.
Chef, un p’tit dernier pour la route ! Ah bah non finalement, en tout cas pas à Paris et en petite couronne qui rejoignent, dès ce mardi, la métropole Aix-Marseille et la Guadeloupe en zone écarlate, c’est-à-dire d’alerte maximale au Covid-19, et voient les bars fermer pour une durée de quinze jours.
Chef, vous nous mettrez la petite sœur ! Là oui, d’accord, à partir du moment où la petite sœur en question est servie en accompagnement d’un repas, puisque les restaurants de Paris et de la petite couronne ne ferment pas mais seront encadrés par un protocole sanitaire renforcé. Un mètre de distance entre les tables, tablées de six personnes maximum, paiement à table, obligation d’inscrire ses coordonnées dans un « carnet de rappel » (pour retrouver les cas contacts si un client est malade) et gel hydroalcoolique sur la table
On ferme ! En plus des bars sont donc interdits d’accès pour quinze jours à compter de ce mardi : les foires, congrès, salons professionnels, soirées étudiantes, salles de sport, gymnases et piscines (sauf pour les scolaires). Et les universités devront limiter leur jauge à 50 % des salles de cours. Le préfet de police de Paris Didier Lallement a résumé la politique des deux prochaines semaines par cette phrase que nous vous laissons méditer : « Ce qui n’est pas interdit est autorisé. » À laquelle nous ajouterons : ce qui est autorisé n’est pas interdit. Voire : ce qui n’est pas autorisé est interdit.
On rouvre ! Si les bars restent fermés, les restaurants de Marseille et d’Aix-en-Provence peuvent rouvrir, avec le même protocole sanitaire qu’à Paris, annonce sur Twitter le préfet des Bouches-du-Rhône. Principe de base : est considéré comme restaurant l’endroit où on mange assis. Pour tout savoir de la situation phocéenne, lisez donc l’épisode précédent : « Les Marseillais contre le reste du monde ? ».
Les Marseillais contre le reste du monde ? Et justement, permettez-nous de nous autociter et ne nous autocongratuler sur cet excellent titre du non moins excellent épisode de la série Le jour d’après paru ce samedi, mais c’est justifié. Marseille va se doter de son propre conseil scientifique, une initiative portée par la deuxième adjointe de la ville Samia Ghali. « Mme la maire doit présider un conseil scientifique (…) pour voir quelles sont les carences et qu’on ait une vision, et qu’on ne dépende plus de certains scientifiques parisiens, mais qu’on soit aussi nous-mêmes en capacité de dire ce qui va et ce qui ne va pas, pour ne plus subir la foudre de Paris », a indiqué Samia Ghali devant le conseil municipal, qui a adopté sa proposition ce lundi. Bien sûr, le professeur Didier Raoult va en faire partie
On manifeste ! Si les rassemblements de plus dix personnes sur la voie publique restent proscrits, il est possible de manifester : « L’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes dans l’espace public ne s’applique pas aux manifestations revendicatives », a expliqué le préfet Lallement et ce, au nom de « la liberté fondamentale de s’exprimer et de manifester ses opinions ».
Au fait, que faire ? Depuis le temps qu’on n’a pas publié d’édition du « Journal déconfiné », vous avez tout oublié du virus. Alors que faire en cas de symptômes (à savoir toux sèche, fièvre, nez qui coule, perte du goût ou de l’odorat) ? Eh bien, le site Franceinfo.fr a tout résumé avec un arbre de décisions assez bien fait et c’est à consulter ici.
0 800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Le jour d’après. Depuis que vous n’aviez pas eu de « Journal déconfiné » à vous mettre sous la dent, vous l’avez peut-être oublié, mais Les Jours tiennent à vous rendre ce service : vous donner le jour qu’on sera demain. Nous serons le mardi (6 octobre 2020), quinzième jour du mois de vendémiaire dans le calendrier républicain, également appelé « jour de l’âne ». L’occasion de ne pas le faire, l’âne, et de participer fissa à la campagne d’abonnement aux Jours. Nous avons un besoin vital de 2 000 abonné·e·s supplémentaires pour continuer à vous donner le jour d’après et toutes les séries journalistiques (150 !) que nous produisons depuis quatre ans. On vous explique tout ici.
Le carnet du virus. Kenzo Takada, tailleur pour dames et pour hommes, décédé ce dimanche des suites du Covid à l’âge de 81 ans.