«Le scénario le plus probable est que le Rassemblement national (RN) remporte une victoire. Les gens ne changent pas de convictions politiques en quinze jours », prévient Olivier Costa, politologue et directeur de recherche CNRS au Cevipof, le Centre de recherches politiques de Sciences-Po. Et si celle-ci est totale, avec une majorité absolue ? Et si elle est en demi-teinte, avec une relative ? Et si une autre force politique, de gauche ou de droite, l’emportait ? Et si personne n’obtenait de majorité ? Les Jours prennent des « si » pour découper tous les scénarios possibles à l’issue des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.
Dans ce scénario, le RN remporte au moins 289 sièges sur 577 à l’Assemblée nationale. Le parti d’extrême droite aurait donc tout le loisir de composer son gouvernement, à l’exception du domaine réservé du président de la République, à savoir les affaires étrangères et la défense (lire l’épisode 3, « “La cohabitation ne fonctionne que si les deux acceptent de cohabiter” »), et pour appliquer son programme, très incertain (lire l’épisode 10, « Programme du RN : dans la gueule du flou »).
A priori, le président du RN, Jordan Bardella, serait alors nommé Premier ministre, puisque tel est le souhait, encore répété le 10 juin, de Marine Le Pen.