On nous aurait dit, il y a trois semaines, qu’on se retrouverait ce dimanche 30 juin avec une extrême droite bien en tête du premier tour des législatives avec 33 %, suivi d’une alliance de gauche à 28 % et un parti présidentiel dans les choux à 21 %, on aurait ri, peut-être un peu jaune. Mais voilà : le 9 juin dernier – souvenez-vous, c’était il y a trois semaines, ressenti un siècle –, couronnant sa dérouillée aux élections européennes où la liste de sa presque majorité est arrivée troisième, bien loin derrière celle de Jordan Bardella, le président de la République a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale (lire l’épisode 23, « Au revoir, au revoir, Président »), précipitant la France et chacun d’entre nous dans un chaos qui ne s’est pas démenti depuis. On a vu : un Rassemblement national reculant sur certaines mesures mais revenant aussi à ses fondamentaux xénophobes (lire l’épisode 18, « Jordan Bardella : Pétain de programme ! ») ; une gauche réussissant l’exploit de s’unir en quatre jours sous la bannière du Nouveau Front populaire (lire l’épisode 8, « 150 mesures pour rendre le Nouveau Front populaire ») tout en se bouffant continuellement le nez ; des Républicains explosant en vol avec l’alliance de leur président Éric Ciotti avec le RN (lire l’épisode 6, « Le roman-Ciotto de la compromission d’Éric Ciotti »). Et une majorité présidentielle pas loin de retrouver l’ombre dont elle a jailli il y a sept ans avec l’élection d’Emmanuel Macron. Des QG des partis aux plateaux télé, des rues de Paris à la place de la République où s’est rassemblé le Nouveau Front populaire, Les Jours sont partis en live : replay d’une soirée déjà historique.