Bientôt quinze jours depuis la désignation de Joe Biden comme président-élu des États-Unis d’Amérique par l’ensemble des projections des médias. Les dépouillements achevés, et désormais certifiés par les autorités locales des États, viennent confirmer les uns après les autres ce résultat. Le vendredi 19 novembre, le secrétaire d’État de Géorgie, Brad Raffensperger, un conservateur radical peu suspect de sympathie démocrate, a certifié, après un recomptage manuel de chaque vote, les résultats de son État qui donne une avance de 12 600 voix à Joe Biden sur Donald Trump. À l’échelle nationale, le démocrate remporte une victoire finalement assez large : déjà plus de 6 millions de voix d’avance quand Hillary Clinton n’en avait eu que 2,9 millions en 2016 contre le même Donald Trump.
Et pourtant, le président des États-Unis, pour la première fois de l’histoire du pays, continue de contester ce résultat moins serré que bien d’autres, dont celui qui l’a porté au pouvoir en 2016. Les projections des médias ont désigné Biden après lui avoir attribué les trois États (Pennsylvanie, Wisconsin, Michigan) qui avaient amené Trump à la présidence en 2016 par 79 647 voix d’avance cumulées. Dans ces trois mêmes États, Biden compte aujourd’hui 256 329 voix d’avance, soit trois fois plus. Joe Biden, par une solide ironie de l’histoire, devrait d’ailleurs obtenir le même nombre de grands électeurs (306 sur 538) que Donald Trump en 2016, ce dernier parlant alors de « raz-de-marée » en sa faveur.
Dans un premier temps, la contestation de Donald Trump s’est portée logiquement vers les prétoires, ce qui ne pouvait lui être dénié.