Fils d’un Kenyan étudiant aux États-Unis et d’une mère originaire du Kansas, Barack Obama passe, après le divorce de ses parents, son enfance en Indonésie puis à Hawaï, où il est né, avec ses grands-parents maternels. Étudiant brillant, il est diplômé de l’université de Columbia puis de Harvard. Durant ses études, il devient organisateur communautaire dans les quartiers sud de Chicago, ville dans laquelle il s’installe avec son épouse Michelle, qui en est originaire (lire notre série
Maisons noires, maisons blanches, qui se déroule dans ce quartier pendant la présidentielle de 2016). Devenu professeur de droit et avocat à Chicago, il remporte en 2004 un siège de sénateur des États-Unis pour l’Illinois. La même année, il marque la convention démocrate à Boston par un discours exposant sa volonté d’unification politique des États-Unis au-delà du clivage partisan démocrates/républicains. Cet optimisme est le moteur de sa campagne présidentielle en 2008, qui fait de lui le premier président américain noir. Mais contrairement à ses espoirs, sa présidence voit la radicalisation partisane atteindre des sommets. Son projet d’assurance santé universelle, l’Obamacare, déclenche la formation des Tea Party, organisations conservatrices radicales et identitaires blanches qui s’emparent progressivement du parti républicain. Malgré sa réélection en 2012, Obama est vite bloqué par l’hostilité absolue d’un Congrès républicain qui ne cherche aucun compromis. Son second mandat est synonyme de déception pour beaucoup de progressistes sur les questions des armes à feu ou des violences policières contre les noirs. L’élection de Donald Trump, qui a fait de la destruction de l’œuvre présidentielle d’Obama son seul programme, sonne comme une humiliation. Elle explique pourquoi, en 2020, Barack Obama reste bien plus investi en politique, derrière son ex-vice-président Biden, que n’importe lequel de ses prédécesseurs.
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