Enfin. Ce jeudi 7 janvier, au petit matin, le Congrès a certifié, sous la direction de l’actuel vice-président Mike Pence, la victoire du démocrate Joe Biden et de sa colistière Kamala Harris lors de la présidentielle américaine. Et ce par 306 grands électeurs contre 232 pour le Président sortant Donald Trump. Ce qui était connu depuis le 14 décembre dernier et le vote des grands électeurs dans les cinquante États ne devait constituer qu’une formalité, dont Donald Trump a pris lui-même acte, admettant la transition du pouvoir le 20 janvier prochain – même s’il ne reconnaît toujours pas avoir perdu, bien au contraire. Sauf que tout cela est advenu après l’impensable : une insurrection factieuse de milliers de partisans de Donald Trump contre le Congrès qui a dû, pendant de longues heures, se claquemurer face à l’invasion des assaillants, produisant des images de chaos inédites dans l’histoire de la démocratie américaine. Et pour finir, après le rétablissement de l’ordre en cours de soirée, les policiers ont fini par dénombrer quatre morts, dont une femme abattue à l’intérieur du Capitole par la police du Congrès.
Cet assaut meurtrier sur le Congrès ne doit rien au hasard. À court terme, il a fait suite à un