«On va rentrer dans le vif du sujet : pour faire simple, on va bloquer le siège de la BNP. Qui est volontaire pour faire la police ? », lance Mathilde, une juriste de 40 ans qui coanime une grande partie des formations à la désobéissance civile proposées par Extinction Rebellion en Île-de-France. C’est que la RIO, la « Rébellion internationale d’octobre », approche à grands pas. La RIO ? Des actions de blocage coordonnées dans plusieurs capitales du monde à partir du 7 octobre, mais qui débutent prématurément à Paris. Ce samedi, l’avant-première française a pour nom de code « RIO BRAVO » et s’intitule officiellement « Dernière occupation avant la fin du monde ». Elle a pour objectif d’occuper illégalement un lieu parisien « qui symbolise ce système économique injuste et destructeur pour le transformer en un lieu de vie, de réflexion, d’organisation, de convergence et en faire un jalon de la résistance à venir ». Le dress code est le rouge, couleur du feu, pour symboliser « les ardents qui sonnent l’alerte ». Huit autres organisations, dont des comités parisiens de gilets jaunes, ont été conviées pour « créer un espace de convergence par l’action entre la question écologique et la justice sociale ». Du côté d’Extinction Rebellion, qui mène la troupe, plus de 2 000 militants se sont portés volontaires.
Combien seront-ils vraiment à s’enchaîner les uns aux autres sur un pont, un bâtiment, une avenue ou un monument ? Impossible de le savoir.