Elvis Perkins, Ash Wednesday (XL Recordings, 2007)
On était en 2007 et rien ne disait qu’on allait parler plus que d’habitude des attaques du 11 septembre 2001. La fumée était encore dans l’air, la guerre des Américains en Afghanistan était loin d’être finie. On était en plein dans la nouvelle normalité du XXIe siècle et c’est là qu’a surgi le premier album d’un Californien au look d’Harry Potter et au nom de personnage de BD : Elvis Perkins. Le disque s’appelait Ash Wednesday, les cendres étaient celles des deux tours du World Trade Center et le mercredi, celui funeste du lendemain des attentats qui y ont projeté deux avions de ligne. Le jour où il a fallu accepter que le plus dingue était bien advenu. La mère d’Elvis Perkins, la photographe Berry Berenson, était dans le vol numéro 11 American Airlines en provenance de Boston et qui n’est jamais arrivé à Los Angeles.
Au lendemain des attentats, la musique a réagi comme tout le monde, par spasmes créatifs qui avaient besoin de sortir de façon disparate. U2 a enregistré la chanson City of Blinding Lights, Bruce Springsteen a composé une bonne partie de son album The Rising autour de l’après 11 Septembre. Plus tard, Steve Reich y est allé de sa pièce cathartique, WTC 9/11… Tout cela est raconté en long et large dans un livre qui se parcourt en prenant des notes, Ground Zero, une histoire musicale du 11 Septembre, qui a le mérite de parler