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Shanique Marie, Gigi’s House (Equiknoxx Music, 2021)
En 2021, les plateformes de streaming se refusent encore à mettre en avant autre chose que les artistes interprètes et les chansons. Les labels sont les grands absents du chemin de découverte que proposent Spotify, Deezer ou YouTube. Parmi les grands acteurs du secteur, seul Apple a récemment commencé à proposer des pages qui leur sont dédiées, histoire de rappeler qu’une chanson ne surgit pas par hasard et qu’il y a un état d’esprit qui rassemble des artistes signés dans une même maison.
C’est cette réalité vieille comme l’industrie de la musique qui sous-tend la carrière de la Jamaïcaine Shanique Marie depuis une demi-décennie, elle qui revient aujourd’hui en toute délicatesse avec un deuxième album qui est aussi le récit d’un collectif. Car Shanique Marie fait partie d’Equiknoxx Music, qui est en même temps un groupe au personnel évolutif (Shanique Marie, Gavin Blair, Kemikal, Nicholas Deane, Time Cow), responsable d’albums perpétuellement avant-gardistes mêlant passions dub, reggae et aventures électroniques, une association de producteurs qui travaillent pour une vaste famille élargie et un label qui structure le tout économiquement. Equiknoxx fonctionne en vase clos mais jamais étanche, pour le meilleur.
En cette rentrée 2021, le label vient ainsi de publier une Basic Tools Mixtape lourde et très dancehall, quelques mois après une rencontre plus électronique avec l’Américain Feel Free Hi Fi.