Louis Cole, Quality Over Opinion (Brainfeeder, 2022)
Le pied, du début à la fin. Voilà pour un résumé express du quatrième album du Californien Louis Cole, qui se tient tout au long de ses vingt titres au motto exposé par son titre : « La qualité avant l’opinion ». Car Louis Cole ose tout, dans ce grand disque pop qui empile des influences jazz, metal, classiques et même la musique de Super Mario Kart (on y revient en face B, évidemment) pour réaffirmer que tout est permis tant qu’on a une bonne chanson à la fin. Ceux et celles qui ont suivi l’éclosion, ces dix dernières années, de la scène de Los Angeles rassemblée autour du label Brainfeeder du producteur Flying Lotus, savent que Louis Cole fait partie de cette grande famille où l’on croise aussi le bassiste Thundercat, le saxophoniste Kamasi Washington et le regretté producteur afrofuturiste Ras G (lire l’épisode 10, « Brian Eno et Ras G, cosmiques trips »). Cole reste moins identifié comme artiste solo car il est surtout un homme à tout faire, un batteur de génie et un moteur inépuisable en studio, nourrissant les albums de tous ces artistes sans toujours apparaître au grand jour. Ce qui n’a pas empêché Thundercat, dans son album It Is What It Is de 2020, de nommer la chanson sur laquelle il apparaît I Love Louis Cole. Une déclaration d’amour qui était aussi une façon de mettre le musicien dans la lumière, lui qui s’est révélé sur YouTube en 2017 avec