Kham Meslien, Fantômes… Futurs (Heavenly Sweetness, 2022)
À vrai dire, on est rarement surpris quand on est journaliste musical. Je dois pouvoir compter sur les doigts de deux mains les fois où j’ai écrit quelque chose sur un disque totalement inconnu, pioché dans une pile de titres à écouter. La très grande majorité du temps, on fait le boulot avant et les bons disques sont attendus de pied ferme : on a déjà entendu un single, un premier album, vu l’artiste sur scène dans un festival ou quelque part en première partie. Ou le label à lui seul impose une écoute attentive. Ou c’est le disque du guitariste de tel groupe avec la chanteuse d’un autre, etc. Mais la surprise existe et c’est, chaque fois, un moment suspendu qui renouvelle la quête sans fin qui est le moteur de ce boulot. Merci, donc, au premier album de Kham Meslien, Fantômes… Futurs, d’avoir surgi de façon inattendue dans une session d’écoutes.
Bien sûr, ce grand disque ne vient pas non plus de nulle part pour le quinquagénaire, qui signe là son premier enregistrement en solo mais fut longtemps le bassiste du groupe angevin Lo’Jo.