The Psychotic Monks, Pink Colour Surgery (Vicious Circle, 2023)
Il fut un temps, avant le mp3 et le streaming, où les concerts étaient avant tout faits pour faire vendre des disques. On envoyait les artistes sur la route pour la com, avec la mission de donner envie d’aller chez Mammouth acheter le précieux vinyle, puis l’encore plus précieux CD. Si c’était réussi tant mieux, tout le monde y gagnait, mais au pire, il s’agissait d’assurer la version live des deux morceaux connus par le public. On est loin de ça aujourd’hui, depuis que la crise de la musique des années 2000 puis l’océan trop vaste du streaming ont mis sur les épaules des concerts la plus grande partie des revenus des musiciens. En tout cas pour beaucoup d’entre eux, qui ne jouent pas le top 500 des plateformes. C’est le cas des Parisiens de The Psychotic Monks, qui sont devenus depuis 2017 une sensation scénique marquante partout où ils sont passés avec leur rock bouillant à 360 degrés.
Bien d’autres se seraient contentés de ce terrain de jeu, nourrissant leur live par des albums studio qui ne sont que la version rabougrie d’une furie en devenir. C’était d’ailleurs la limite de leur premier disque, Silence Slowly And Madly Shines, qui imposait déjà la basse énorme et très années 1980 qui marque le son du groupe depuis toujours. On savait qu’on était là pour se faire bousculer, mais il fallait voir ça sur scène pour que tout prenne du sens. Puis le quartet a dévié dès son album suivant,