Groupe RTD, The Dancing Devils of Djibouti (Ostinato Records, 2020)
«Dans la mer rouge où l’on voit
des barques rouges qui louvoient
Il y a un port, qui dort.
À Djibouti, pendant la nuit, la lune luit sur les palmiers.
Les Somalis chantent ravis des mélodies bien syncopées. »
Cette chanson signée par le chanteur Jean-Paul Vignon, qui a grandi à Djibouti avant de partir faire une carrière de voix française dans les films américains, m’est revenue à l’esprit cette semaine à l’écoute du premier album de Groupe RTD
D’après le label américain Ostinato, qui a mené ces enregistrements de Groupe RTD, cet album est même le premier d’un groupe de Djibouti à connaître une diffusion internationale. Il se pourrait bien que ce soit vrai, car même Dinkara, le supergroupe des années 1980 et 1990 fondé par Abdallah Lee et dont il reste très peu de traces en ligne comme en format physique, reste à peine une note de bas de page dans la pop africaine. Les seuls disques sortis de Djibouti furent donc, au fil des décennies, des enregistrements coloniaux