Benjamin Bleuez, Quatorze jours (La Souterraine, 2021)
À vrai dire, la surprise est assez rare dans la vie d’un journaliste musical. Si le travail de défrichage est fait, si l’on écoute beaucoup et si l’on fréquente les festivals, les disques qui arrivent au courrier ou dans la boîte mail sont très majoritairement déjà attendus
Quatorze jours est un disque au croisement du confinement et de l’Oulipo, ce club informel né dans les années 1960 autour de Raymond Queneau et George Perec à partir d’un principe : se donner une contrainte forte aide à mieux créer. Pour ces sept chansons, Benjamin Bleuez s’est ainsi imposé un timing qui allait bien avec l’enfermement subi de 2020, composer et enregistrer une chanson en deux semaines (d’où le titre du disque) puis passer à la suivante sans se retourner.