Deux procureurs. « Il faut ça », comme dirait ma grand-mère devant une quantité roborative de gâteaux. Pendant près de six heures, ce mercredi après-midi, Céline Ducournau et Nicolas Barret se sont relayés pour tenir en haleine leur public
Escroqueries, abus de biens sociaux, recel, blanchiment, fausse facture : ce n’est qu’au terme d’une démonstration argumentée, mais aride, que Nicolas Barret s’autorise à dire la messe. Dans sa conclusion, le procureur fustige « la transformation [du Front national] en véritable machine à cash », le « cynisme froid et calculateur » des prévenus, motivés par « l’appât du gain », leur absence de « remise en question ». Il les accuse de s’abriter derrière « la faute des autres », les « psychorigides », les « incapables », « les commissaires aux comptes qui auraient dû alerter, la presse, les banques qui ne veulent pas prêter ». Et s’inquiète de faits