Imaginez : vous êtes le président de la République française. En moins d’une semaine, vous devez convaincre les gilets jaunes de rentrer chez eux en leur promettant une hausse de leur pouvoir d’achat, mais sans trop mettre à contribution les entreprises et les riches (qui sont vos amis), et surtout sans laisser filer le déficit budgétaire de peur de passer pour un mauvais gestionnaire aux yeux de l’Europe et des voisins allemands, très à cheval sur cette question. Comment faire ? Ne cherchez plus. Faites comme Macron. Des annonces fortes (augmentation du smic, défiscalisation des heures supplémentaires, baisse de la CSG pour les retraités modestes…), des convocations à l’Élysée de grands patrons pour montrer qu’on est à la manœuvre… Et espérez que personne n’ira regarder de plus près. C’est raté : Les Jours ont passé au peigne fin les annonces présidentielles, et on y a vu de nombreux points qui risquent d’énerver les gilets jaunes.
Commençons par une annonce qui n’a pas forcément été très remarquée mardi soir, du fait de la survenance concomitante de l’attentat de Strasbourg : le plafonnement des frais bancaires pour les plus pauvres. Après avoir reçu dans l’après-midi les principaux banquiers français, l’Élysée a dégainé à 18 h 26 un communiqué proclamant que,