Puisqu’en un an, Emmanuel Macron a totalement chambardé les relations entre un président de la République et la presse, il méritait bien d’avoir désormais une formule journalistique à son nom. Mesdames-messieurs, Les Jours sont fiers de vous présenter le « macronnier » – et la marque est déposée. Oui, vous avez compris l’esprit, c’est comme un marronnier, ces articles dont la fonction essentielle est de noircir du papier et/ou du pixel sur un sujet récurrent, du mal de dos au hit-parade des lycées, en passant par la rentrée des classes. Mais appliqué au seul Emmanuel Macron. Et on peut vous dire qu’en ce premier anniversaire de son élection, on en a lu, des macronniers. Il y a le macronnier classique, celui des promesses tenues (ou pas). Il y a le macronnier stupéfait : bon sang, Emmanuel Macron ne serait-il pas de droite, par hasard, ça alors c’est fou quand même ! Le macronnier amoureux, c’était l’hagiographique documentaire Macron président : la fin de l’innocence sur France 3 lundi soir. Le macronnier monarchique, un long article du Monde paru le week-end dernier, au terme duquel on ne peut aboutir qu’à cette conclusion : Macron, c’est le roi. Il y a même le macronnier aérien qui a vu Le JDD interroger le Président lors de son voyage aller vers l’Australie et Le Figaro l’interroger lors de son voyage retour depuis la Nouvelle-Calédonie. « Envoyé spécial à bord de l’avion présidentiel », qu’ils écrivent même, ces snobs du Figaro. N’ayant toujours pas, à notre grand dam, tenu la promesse de cette série et pu écrire « envoyés spéciaux dans le lit présidentiel », nous avons préféré faire appel à ceux qui composent la palette des personnages de cette obsession. Ils sont journalistes, politiques ou même chien, et nous racontent l’année médiatique d’Emmanuel Macron.
Soyeux anniversaire, Monsieur le Président
Toute la presse a fêté la première année d’Emmanuel Macron à l’Élysée. Mais pas aussi bien que lui.
Texte
Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts
Photo
Albert Facelly