Indian Chronicles

Député européen depuis 2004, le Polonais Ryszard Czarnecki est membre du parti conservateur et eurosceptique Droit et justice (PIS). Ancien journaliste, il accède en 2014 à la fonction de vice-président du Parlement européen. Un mandat qu’il n’aura pas l’occasion de mener à son terme puisqu’il est démis de ses fonctions par un vote écrasant de ses collègues en 2018 (477 voix pour et 196 contre) à la suite d’insultes adressées à une eurodéputée polonaise faisant référence à la période nazie. Redevenu eurodéputé l’an dernier, il est membre de la commission du contrôle budgétaire au Parlement. En 2020, il fait l’objet d’une enquête pour d’éventuelles irrégularités concernant le remboursement de frais de voyages et le paiement de son indemnité journalière. Il est l’un des contributeurs des médias créés pour faciliter l’influence indienne et était de la délégation d’eurodéputés envoyés au Cachemire. C’est l’un des personnages centraux de l’enquête « Indian Chronicles ».

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EU DisinfoLab est une association à but non lucratif créée en 2017 à Bruxelles. Depuis 2019, elle s’est spécialisée dans l’investigation en source ouverte – c’est-à-dire des informations disponibles à tous, souvent sur internet, mais encore faut-il savoir chercher… – des phénomènes de désinformation en Europe. Elle a notamment travaillé sur les interférences étrangères (des pages politiques françaises gérées depuis l’Ukraine), les faux médias ou la désinformation lucrative (notamment dans le domaine de la santé ou des conspirations en ligne). Elle a collaboré sur ces investigations avec la BBC, France 24 et son travail a été repris par les plus grands médias internationaux. En parallèle, elle contribue également à améliorer l’éducation aux médias en exposant les tactiques de désinformation et leur impact sur la société.

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Ancien président (2013-2015) du Comité économique et social européen, Henri Malosse est toujours membre de cet organe consultatif chargé de représenter le dialogue social auprès des institutions européennes. Le 15 octobre 2014, à Bruxelles, il reçoit l’ordre national de la Légion d’honneur par l’ancien président de la République, Valéry Giscard d’Estaing. En 2019, il figure en cinquième position de la liste « Urgence écologie » pour les élections européennes. Il préside actuellement le think tank Vocal Europe. Proche de la lobbyiste britannique Madi Sharma, contributeur des médias créés de toutes pièces pour servir les intérêts de l’Inde, il a aussi fait partie de la délégation d’eurodéputés envoyés au Cachemire.

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Narendra Modi est né le 17 septembre 1950, dans la région du Gujarat. Issu d’une famille pauvre, il débute son engagement politique en intégrant le groupe paramilitaire nationaliste Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS). Il est affecté en 1985 au parti nationaliste Bharatiya Janata Party (BJP), dont il devient secrétaire général en 2001. La même année, il est nommé ministre en chef du Gujarat, un état de l’Ouest de l’Inde. En 2014, le BJP gagne les élections générales et Narendra Modi devient Premier ministre de l’Inde, largement réélu en 2019. Si sa politique reste fréquemment qualifiée de xénophobe, antimusulmane ou encore nationale-populiste, le chef d’État bénéficie d’un réel soutien populaire.

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Srivastava Group est un obscur consortium d’entreprises qui se décrit sur son site web comme l’une des entreprises en Inde « à la croissance la plus rapide du pays avec des intérêts dans les ressources naturelles, l’énergie propre, l’espace aérien, les services de conseil, la santé, la presse écrite et l’édition ». Pourtant, selon une enquête du journal indien The Wire, l’entreprise ressemble en réalité plus à une coquille vide, avec toutefois des locaux déclarés à New Delhi, Bruxelles, Genève et Alberta (Canada). Déjà épinglée en 2019 par l’ONG bruxelloise EU DisinfoLab pour être derrière un réseau de désinformation contenant 265 sites opérant dans une soixantaine de pays, elle est de nouveau mise en cause dans le nouveau rapport d’EU DisinfoLab.

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Le parcours politique de Thierry Mariani commence en 1976, quand il s’engage au RPR derrière Jacques Chirac. Il sera élu député pour la première fois en 1993, dans le Vaucluse. Puis réélu en 1997, en 2002 et en 2007, avant de devenir ministre des Transports sous la présidence de Nicolas Sarkozy, en 2010. Il revient à l’Assemblée nationale en 2012, mais perd la députation en 2017. Il finit par rejoindre le Rassemblement national, sous la bannière duquel il est élu député européen en 2019. Ouvertement pro-russe, proche du régime syrien, de l’Azerbaïdjan et soutien à la politique du Premier ministre indien Narendra Modi, il intègre en 2020 la commission spéciale du Parlement européen sur « l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation ».

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