Bienvenue dans la « bulle de paix » de l’Assemblée en ce début d’année : c’est ainsi que les corapporteurs Arthur Delaporte (Nupes) et Stéphane Vojetta (Renaissance) ont baptisé les débats qui ont accompagné la naissance de la loi pour lutter contre les dérives des influenceurs (lire l’épisode 1, « Influenceurs : le plus jeune métier du monde »). Sans jamais se laisser polluer par les conflits qui les opposent sur la réforme des retraites, les députés ont discuté, puis voté la loi à l’unanimité vendredi 31 mars. La première du genre, s’enorgueillissent-ils.
Le message est clair : cette fois-ci, ils ne pourront plus dire qu’ils ne savaient pas. Rassemblant tous les éléments concernant l’encadrement de la publicité réalisée par des influenceurs sur les réseaux sociaux, cette loi est une sorte de grande synthèse de lois existant déjà dans le Code de la consommation, agrémentée d’ingrédients supplémentaires.
Parmi les ajouts notables, une définition du métier d’influenceur qui n’existait pas jusque-là. L’influenceur, cet individu encore peu identifié dans ses contours, peut prendre plusieurs formes : il y a les « créateurs de contenus », ceux qui ont développé une ligne éditoriale sur leur compte afin de partager leur passion pour un domaine. Que ce soit la mode