Le sapin est resté allumé ? Les bougies préparées pour rassurer tata en cas d’extinction généralisée des feux au moment de la bûche sont restées dans la boîte ? Bravo ! C’est aux efforts des Français, et donc les vôtres, que vous le devez. Ça valait le coup de mettre un col roulé supplémentaire. Continuez jusqu’à Pâques, et pour la Trinité, on en reparle. C’est en substance la conclusion à laquelle le discours du gouvernement a préparé le peuple pendant les dix jours qui ont précédé ce Noël 2022, sur fond de crise énergétique. À quelques dizaines d’heures de l’ouverture des cadeaux, le Réseau de transport d’électricité (RTE), qui délivre le signal Ecowatt, l’annonçait dans une note publiée le 20 décembre. Pour les fêtes de Noël et du Nouvel An, il anticipait que la probabilité d’émission d’un signal Ecowatt rouge était quasi nulle et que durant la première partie du mois de janvier, le niveau de risque était abaissé de « élevé » à « moyen », tout comme le reste de l’hiver, « sous réserve du maintien des efforts d’économies d’énergie et d’une situation satisfaisante de l’approvisionnement en gaz ». D’ailleurs, la présidente de la Commission de régulation de l’énergie, l’ancienne ministre Emmanuelle Wargon, assurait mercredi sur France Inter qu’aucun risque de coupure ne surviendrait d’ici au 15 janvier. Ouf ! L’Hexagone et ses habitants ont eu chaud. Ou plutôt frais.
Car la fin de l’année a bien failli jeter un froid. Début décembre, l’hiver s’installe pour trois semaines.