«Pour sauver les retraites, sauve la planète ! » C’est avec cette pancarte qu’a défilé Céline, légèrement derrière le cortège de la CFDT, contre la réforme des retraites ce mardi à Paris. « Pour moi, la retraite, c’est dans trente ans. Le Giec nous explique qu’à cette date-là la planète risque d’être invivable ; Emmanuel Macron nous explique, lui, que la réforme des retraites est urgente. Je tiens à lui rappeler où se situe la véritable urgence », lance cette enseignante de 35 ans qui marche pour la troisième fois en trois semaines. À l’arrière, quelques dizaines de militants de l’Alliance écologique et sociale, collectif de syndicats et d’associations environnementales, sont également là pour tisser ces questions. Oxfam France, qui fait partie de ce rassemblement, a appelé pour la première fois à rejoindre la manifestation intersyndicale. L’ONG pointe la contribution de la réforme à l’aggravation des inégalités en France, alors qu’une « une taxe d’à peine 2 % sur les fortunes des milliardaires français suffirait à financer le déficit des retraites ». Derrière la banderole « Inégalités et climat, même combat », Cécile Duflot, sa directrice générale, défend ce slogan. « Les deux histoires sont imbriquées : si on veut faire la transition écologique, il faut faire des choix financiers forts. C’est irréalisable si ce ne sont pas des choix solidaires », assure-t-elle.
Elle rappelle également qu’en rendant plus difficile l’accès à une retraite à taux plein le projet gouvernemental risque d’encourager ceux qui en ont les moyens à se tourner vers des fonds de pension pour en assurer une partie via un système par capitalisation.