Lycée agricole d’Ahun. Ce lundi 24 janvier, pour son premier déplacement de 2022, Emmanuel Macron est en Creuse pour discuter ruralité, santé et jeunesse. Avant d’entamer une heure de table ronde avec les étudiants de la région, un élève de BTS pose LA question : « Est-ce que vous vous représentez aux élections ? » Réponse : « J’annoncerai ma décision en temps voulu. Je vais continuer à me battre jusqu’au bout : on a encore beaucoup de choses à faire. Donc, réponse au prochain épisode. » Aux Jours, nous avons choisi de ne pas l’attendre, cet épisode, pour interroger les personnages de 20 ans, fermes sur ce si jeune président, le benjamin de la Ve République. Et de loin : Emmanuel Macron est entré à l’Élysée à 39 ans quand ses prédécesseurs se sont installés au Château en moyenne à 61,5 ans.
En 2017, un vent frais souffle sur la fonction. Ce qui aurait pu séduire. « Il est apparu comme jeune, notamment en cassant les codes du couple présidentiel… Mais finalement, il est comme les autres », affirme Zélie, la militante écologiste suivie par Les Jours. C’est-à-dire déconnecté de la jeunesse. Comme durant la sienne, à Sciences-Po notamment, quand le futur chef de l’État préfère frayer avec des figures plus âgées plutôt qu’avec ses camarades : l’énigmatique Robert Piumati ou, plus tard, l’homme d’affaires Henry Hermand.
Une fois le candidat lancé vers l’Élysée, son programme de 2017 promet monts et merveilles à la jeunesse de France : formation d’un million de jeunes, construction de 80 000 logements, création d’un « pass culture », généralisation du programme Erasmus et extension de ce dernier à 200 000 étudiants apprentis… Mais parmi toutes ses mesures, il y en a une qui ne figure pas dans le programme : la baisse des APL.