Quand ça veut pas… La mouise continue de s’abattre sur Vincent Bolloré. Après les 3,4 millions d’euros obtenus fin septembre par Maïtena Biraben pour « licenciement sans cause réelle et sérieuse » aux prud’hommes (lire l’épisode 105, « Bolloré-Biraben, la tôle et le pactole »), c’est au tour du CSA de sanctionner Canal+ ce mercredi : la chaîne devra diffuser sur sa propre antenne un communiqué annonçant qu’elle a ignoré son « exigence d’honnêteté ». En langage moins châtié : Canal+ a pris ses téléspectateurs pour des couillons. Cette fois, c’est le Togo qui lui revient en pleine face. Le Togo ? C’est l’histoire, révélée par Les Jours, du publireportage pour le Togo diffusé sur Canal+, ce publireportage bourré de copier-coller de vidéos du pouvoir togolais, cette fameuse affaire si emblématique de l’asservissement de Canal+ par Vincent Bolloré.
Rewind. En octobre 2017, premier acte : l’émission de grands reportages de Canal+, L’Effet papillon, diffuse un sujet consacré à la violente répression de l’opposition au président togolais Faure Gnassingbé. Première bizarrerie : des rediffusions de l’émission sur le replay de la chaîne et sur Dailymotion sont supprimées sans raison. C’est qu’elle est simple, la raison : l’autre face de l’empire de Vincent Bolloré s’affiche sur le continent africain et singulièrement au Togo, où l’homme d’affaires fait un sacré business. Là, Bolloré a en charge la gestion du port autonome de Lomé.