Ce week-end, prudemment, Pierre Ménès restera sur le banc de touche du Canal Football Club, et même « jusqu’à nouvel ordre », selon L’Équipe. Un peu de son fait, un peu de celui de Canal+. Le résultat des révélations des Jours, tout le long de la semaine dernière, et dix longs jours après la toute première (lire l’épisode 156, « Pour protéger Pierre Ménès, Canal+ censure un docu sur les femmes ») : il aura fallu le temps. Mais il va falloir sérieusement songer à agrandir le banc de touche pour y faire de la place. Parce que, certes, il y a les mots insupportables et les gestes intolérables de Pierre Ménès, mais il y a aussi tout l’état-major de Canal+, qui couvre depuis des années son chroniqueur foot vedette. Et le réveil est bien tardif. Ainsi, selon nos informations, la direction est au courant depuis le début de l’affaire de la jupe de Marie Portolano soulevée en 2016 devant tout le public du Canal Football Club par Pierre Ménès. Elle en a même été très officiellement saisie le 25 janvier 2018, selon un document interne consulté par Les Jours : la direction de Canal+ savait et la direction n’a rien fait.
C’est l’un des moments-clés censurés par la direction des sports dans le documentaire de Marie Portolano et Guillaume Priou, Je ne suis pas une salope, je suis journaliste !, celui où la journaliste met Pierre Ménès face à ce qu’il lui a fait le 28 août 2016.