C’était il y a deux ans, il y a un siècle, il y a une éternité. Les tranches en clair de Canal+ rapportaient 130 millions d’euros de recettes publicitaires, Le Grand Journal version Antoine de Caunes réunissait 1,1 million de téléspectateurs, i-Télé ne faisait que deux fois moins d’audience que BFMTV. Un siècle, une éternité et puis – on ne va pas lâcher notre référence à Joe Dassin ainsi, vous allez voir – il est arrivé, l’été bolloréen. Le 29 juin 2015, un an après avoir pris le contrôle de la maison-mère Vivendi, Vincent Bolloré se mettait à repeindre Canal+ du sol au plafond, décrétait la suppression des Guignols – avant de revenir sur sa décision –, puis mettait à sac grille et organigramme, à la trappe tous. Deux ans plus tard, la terre brûlée par Bolloré fume encore et rien ne repousse, certainement pas les téléspectateurs. Alors que, d’ordinaire, les grilles de la rentrée sont bouclées début juin, la direction de Canal+ a attendu la semaine dernière et un comité d’entreprise pour présenter les programmes de ses différentes chaînes. Et encore ne sont-ce là que des embryons de grille, et ils ne sont pas jojo (non, pas Dassin, ça suffit maintenant).
Pourtant, Canal+ est revenu dans le game du mercato télé en arrachant Yves Calvi à LCI où il marinait devant quelque 300 000 téléspectateurs.