Ça fait longtemps que nous les cherchions mais ça y est, on les a : les preuves. Les preuves indiscutables, irréfutables, implacables de l’assassinat des Guignols par Vincent Bolloré. Preuves que nous allons produire ici en deux épisodes, un pour chacune de ces pièces à conviction. Comment ça, Les Guignols ne sont pas morts ? L’agonie a été longue mais le coma est aujourd’hui largement dépassé.
Ces pauvres Guignols aujourd’hui sont réduits à rien ou presque, cinq minutes vers 20 h 35. Cinq minutes indigentes. Extrait récent : la marionnette de Poutine qui décrit 2018 comme « une année très paisibloski avec très peu de massacrovski ». Eh oui… Cinq minutes pas en direct, pas en public, n’ayant plus qu’un lointain, très lointain rapport avec l’actualité. Ne reste qu’un peu d’actu people, tel ce duo Ève Angeli et Franky Vincent reprenant France Gall façon zouk comme les vrais avaient menacé de le faire après la mort de Johnny Hallyday : « Il mangeait des accras debout », « Il balance pas mal ton ti punch »… Cinq minutes à l’audience divisée par cinq, le résultat de quasi trois ans au régime Bolloré.
En novembre dernier, la question de cette lente agonie de latex avait été portée devant le comité d’entreprise de Canal+ face à l’inquiétude des équipes. Tournages réduits, intermittents qu’on ne rappelle plus, turnover, coûts réduits… Les Guignols allaient-ils passer l’hiver ? Ils l’ont passé, mais dans quel état.