C’est son scalp, son butin, son trophée rapporté du safari à Canal+, celui qu’il va accrocher au mur de son bureau en souvenir : sa tête de Guignol. Selon nos informations, Vincent Bolloré a demandé que la caboche de sa marionnette lui soit livrée. À écrire ces mots, on a nous-mêmes du mal à y croire, et pourtant. Vincent Bolloré a réclamé sa propre tête. On voudrait mettre cette anecdote dans une fiction qu’on nous la retoquerait : trop gros, trop chargé en symboles, trop tout. Mais Vincent Bolloré, le meilleur scénariste de L’empire, l’a fait. Déclenchant au passage un pataquès des plus rares puisque quand on a ouvert la boîte pour récupérer la tête de latex du saigneur et maître de Canal+, celle-ci était vide. Panique chez David Gauthier, le Bolloboy placé chez Les Guignols il y a deux ans pour réduire les coûts et tuer l’émission de l’intérieur, le voilà qui explose : accusations de vol, menaces de mise à pied… Pour que finalement, la tête soit retrouvée : elle avait été mal rangée.
Au moins, cette tête-là, on sait ce qu’elle va devenir. Mais les autres, toutes les autres marionnettes des Guignols ? Car dans l’équipe de bientôt feu l’émission, il y a des CDI, des intermittents, en tout environ 150 personnes, mais aussi celles qui ne sont concernées par aucun plan social et n’iront pas pointer à Pôle emploi – fut-il de latex : les marionnettes. Dans toutes les conversations que nous avons eues avec les équipes depuis l’annonce (lire