Ces dernières semaines, selon mes informations, le bureau français de Spotify a commencé à contacter discrètement des artistes qui se sont montrés publiquement critiques envers la plateforme et le modèle du streaming qui a désormais pris le pouvoir sur l’économie de la musique. Le mouvement n’est pas public, le géant suédois continue à affirmer en façade qu’il n’y a pas de problème avec le streaming. Mais, en coulisses, la fronde qui n’a fait que s’amplifier cette année commence donc à pénétrer les bureaux de Spotify comme ceux des autres noms du secteur
On parlait déjà de cette crise larvée sur Les Jours au mois de mai, à la fin du premier confinement : la disparition soudaine des cachets des concerts et les fermetures à répétition des magasins de disques ont révélé à beaucoup d’artistes les faibles revenus qu’ils tirent aujourd’hui du streaming. Dans le même temps, « cette année passée à la maison a laissé beaucoup de temps aux artistes pour réfléchir et s’organiser », grinçait récemment, en visioconférence avec Les Jours depuis la côte est des États-Unis, le compositeur Cody Fitzgerald.