Il est très difficile de retracer clairement et de façon synthétique le chemin de l’argent dans le streaming. Il dépend d’une cascade de métiers, de l’argent qui part d’un côté et revient de l’autre. Le monde de la musique a toujours aimé les routes tortueuses et le brouillard entretenu.
Puis on se rend vite compte qu’un chemin unique n’existe pas, qu’il y a trop de variables. La visualisation qui suit est donc une moyenne de moyennes constituée à partir de chiffres qui ne sont souvent pas publics. C’est un juste milieu aussi juste que possible en ce début d’année 2016, qui sera celle du basculement vers une économie de la musique dominée par le streaming. Le Snep, qui représente environ 80 % du marché français, a d’ailleurs présenté ce mardi matin ses meilleurs chiffres depuis le début des années 2000.
Le marché français de la musique enregistrée, c’est-à-dire les CD, vinyles, téléchargements et écoutes en streaming, est encore en recul de 7 % sur l’année 2015, mais cette nouvelle perte cache bien la bascule tant attendue vers le tout-streaming (ou presque). Avec 18 milliards de chansons écoutées sur les différentes plateformes accessibles en France – purement audio mais également vidéo comme YouTube –, ce mode d’écoute a représenté l’an dernier 25 % du marché français. Surtout, l’écoute gratuite en échange de publicité a reculé de 8 % alors que les abonnements progressaient de 71 % en un an.
L’étage de l’agrégateur notamment, varie beaucoup. Les trois