«Il n’y a pas de rapprochement éditorial avec le groupe Vivendi », parole d’Arnaud Lagardère. « Les biens et services culturels fournis par Vivendi seraient harmonieusement complétés par les activités de radio et de presse d’information de Lagardère », parole de Vincent Bolloré. La censure fonctionne très bien quand il s’agit de parler de Bolloré chez Lagardère, parole des Jours. Les déclarations la main sur le gilet (il faisait frisquet au Sénat) d’Arnaud Lagardère le 17 février dernier devant la commission d’enquête sur la concentration des médias sont venues se télescoper avec le projet d’offre publique d’achat (OPA) déposé ce lundi par le groupe Vivendi et se crashent sur la réalité des rapports de force chez Europe 1 : Vincent Bolloré y fait la loi comme s’il était déjà chez lui. En témoignent deux récents cas de censure que révèlent Les Jours et qui, à chaque fois, impliquent le futur propriétaire de la radio.
Le premier date de janvier dernier, le 14, très exactement. Comme tous les matins, les journalistes du site web d’Europe 1 reprennent les « contenus antenne » de la station : il s’agit d’écrire des articles à partir de ce qui passe à la radio. Et notamment, du « Journal des médias », une rubrique d’un peu moins de sept minutes de Culture médias, l’émission de Philippe Vandel. De ces brèves, le web reprend tout ou partie, selon l’intérêt. Sauf que ce 14 janvier dernier, l’une d’entre elles relaye le communiqué de la Société des journalistes (SDJ) du