Le groupe vit bien. Pardonnez cet affreux cliché journalistico-footballistique, mais il s’applique si bien au groupe Lagardère… À moins qu’il ne faille parler du groupe Bolloré, puisqu’Arnaud, l’héritier, l’assurait à Complément d’enquête en juin : « Si [le nom Lagardère] doit disparaître au profit d’un nom comme celui de Vincent Bolloré, j’en serais plutôt heureux. » Allez, un peu de patience, il faut attendre la validation de l’OPA du Vivendi de Vincent Bolloré sur Lagardère par la Commission européenne et l’affaire devrait être bouclée d’ici à la fin de l’année. Mais Vincent Bolloré n’a pas attendu, comme nous vous le narrons depuis 33 épisodes déjà, pour imprimer sinon son patronyme du moins sa marque sur le groupe Lagardère : Europe 1 remaquillée en CNews version radio, des dirigeants accommodants placés à la tête du Journal du dimanche et de Paris Match, des synergies qui se tissent déjà entre les médias Lagardère et ceux de Canal+… et ce n’est que le début.
En cette rentrée d’une saison qui verra Vincent Bolloré s’en faire remettre officiellement les clés, les médias du groupe Lagardère sont en pleine zone de turbulence et ça secoue de toutes parts. À Paris Match, bien sûr, toujours sous le coup de l’éviction de Bruno Jeudy et la motion de défiance envers la direction. Au JDD aussi où, selon nos informations, la mise à la poubelle d’une interview de Gérard Larcher exacerbe des tensions déjà vives. À