De Grenoble
C’est une porte que l’on a poussée avec un peu d’appréhension. Elle ne grince pas, mais sa plaque dorée semble nous toiser : « Salle des professeurs, accès interdit aux élèves ». Au lycée Emmanuel-Mounier de Grenoble, elle se partage en trois parties. Il y a la salle de travail avec les ordinateurs, la salle des casiers en bois qui datent joliment, avec le nom et la photo de chaque enseignant, et la pièce centrale, où l’on trouve les différents panneaux d’affichage et un coin chill-out : des fauteuils en vinyle qui entourent une table basse.
Ce jeudi 13 février, Les Jours, habituellement calés au fond de la classe de la 1ère G4, se sont invités de l’autre côté du miroir pour recueillir la parole d’une profession malmenée, à l’attractivité en berne. Il y avait sur la petite table du quatre-quarts, avec un mot encourageant à l’achever. « Un reste de la grève », nous explique-t-on. Le 5 décembre, premier jour de mobilisation contre la réforme des retraites, 87 % des 68 profs ont débrayé à Mounier. Une poignée d’entre eux ont tenu quelques jours