Cette semaine, il y a un élève en moins en 3e B. Lundi, K. est passé en conseil de discipline. Avant les vacances de février, K. a insulté et menacé une enseignante durant un cours. Le conseil de discipline a prononcé une exclusion définitive de l’établissement avec sursis. Si l’élève ne commet pas à nouveau des faits du même ordre, il restera scolarisé à Aimé-Césaire. S’il récidive, son exclusion sera effective et il sera aussitôt affecté par le rectorat dans un autre collège. Le lendemain du conseil de discipline, K. a cependant été changé de classe. Il est passé en 3e C. Pour ne plus être en cours avec l’enseignante qu’il avait menacée. Mardi après-midi, nous l’avons aperçu de loin avec sa nouvelle classe.
Contrairement aux autres élèves de 3e B, K. n’a pas eu son portrait avec photo (le petit rond qui apparaît dans la marge de droite) dans cette série des Jours. Il avait refusé d’être photographié. Et s’était prêté à reculons à l’exercice de l’interview qui me permet de mieux connaître chaque élève de la classe. C’est pourquoi j’ai choisi de ne pas donner non plus son prénom. Mais son histoire est intéressante, parce qu’elle dit beaucoup de ces élèves qui entretiennent des relations chaotiques avec l’école. Parce qu’elle raconte toute la complexité pour les profs et les équipes de direction de trouver des réponses adaptées aux comportements de rupture. Et témoigne de cet équilibre si fragile sur lequel repose une classe.