Elle a son emploi du temps et sa carte étudiante avec « Staps » écrit dessus. Cinq semaines après la rentrée… Sarah Sereni, que Les Jours suivent pendant sa première année de fac, est enfin « Stapsienne » : ça y est, la « réorientation précoce » est terminée à Nanterre. Les étudiants recasés doivent s’adapter à leurs nouveaux cours, emplois du temps et rattraper leur retard, mais ils rejoignent enfin les licences qu’ils voulaient. Combien sont-ils ? Impossible à dire, l’administration de la faculté de Nanterre refusant de répondre à nos demandes d’interview et d’information en ce sens.
Terminé la licence d’archéologie où s’était retrouvée Sarah en début d’année. (lire l’épisode 5, « Est-ce qu’il reste un peu de place dans cette filière ? ») Après son entretien au Service d’orientation, le SUIO, elle se sent chanceuse : elle fait partie des repêchés de Nanterre. Elle nous raconte ce tant attendu rendez-vous avec la « chargée de relations lycées-université et lutte contre le décrochage à l’université », Ipticem Kloula. C’est elle qui a fait passer tous les entretiens aux étudiants qui demandaient une réorientation précoce à Nanterre.
Pour Sarah, c’est la fin du système APB, des problèmes d’inscription, le soulagement et la découverte des mystérieux cours de « toutouche baballe », un sport inventé par les étudiants en Staps qui s’apparente au handball. Mais le début de toutes les autres galères : le reste de la promo a commencé les cours il y a un mois, et Sarah Sereni a pris du retard.