Elle a son emploi du temps et sa carte étudiante avec « Staps » écrit dessus. Cinq semaines après la rentrée… Sarah Sereni, que Les Jours suivent pendant sa première année de fac, est enfin « Stapsienne » : ça y est, la « réorientation précoce » est terminée à Nanterre. Les étudiants recasés doivent s’adapter à leurs nouveaux cours, emplois du temps et rattraper leur retard, mais ils rejoignent enfin les licences qu’ils voulaient. Combien sont-ils ? Impossible à dire, l’administration de la faculté de Nanterre refusant de répondre à nos demandes d’interview et d’information en ce sens.
Terminé la licence d’archéologie où s’était retrouvée Sarah en début d’année. (lire l’épisode 5, « Est-ce qu’il reste un peu de place dans cette filière ? ») Après son entretien au Service d’orientation, le SUIO, elle se sent chanceuse : elle fait partie des repêchés de Nanterre. Elle nous raconte ce tant attendu rendez-vous avec la « chargée de relations lycées-université et lutte contre le décrochage à l’université », Ipticem Kloula. C’est elle qui a fait passer tous les entretiens aux étudiants qui demandaient une réorientation précoce à Nanterre.
Son Jeanne Boezec. Photo Jeanne Frank.
Pour Sarah, c’est la fin du système APB, des problèmes d’inscription, le soulagement et la découverte des mystérieux cours de « toutouche baballe », un sport inventé par les étudiants en Staps qui s’apparente au handball. Mais le début de toutes les autres galères : le reste de la promo a commencé les cours il y a un mois, et Sarah Sereni a pris du retard. Elle veut entrer en kiné l’année prochaine, les partiels sont dans deux mois et il faut qu’elle fasse partie des meilleurs. Pour l’instant, dans sa promotion, ils sont 70 candidats à la passerelle entre Staps et les écoles de kiné, notamment des anciens étudiants de Pacès, la « première année commune aux études de santé ».
Son Jeanne Boezec. Photo Jeanne Frank.
Son Jeanne Boezec. Photo Jeanne Frank.