Rituel bis repetita. Avec la même solennité qu’il y a trois ans, le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, plus proche conseiller d’Emmanuel Macron, reprend place sur le perron du palais présidentiel. Pour quelques minutes seulement. À chaque nouveau gouvernement, c’est ce personnage discret mais central du pouvoir exécutif qui annonce le nouveau casting en direct, dans une allocution de quelques minutes à peine. Juste le temps ce lundi soir d’égrener les noms des 16 ministres et 14 ministres délégués qui composent le gouvernement de Jean Castex, nommé à Matignon ce vendredi en remplacement d’Édouard Philippe. Le choix de Jean Castex illustre une nouvelle fois la place centrale occupée par la technocratie dans le pouvoir macroniste
À l’ENA, promotion Victor-Hugo (1989-1991), Jean Castex s’entend à merveille avec un certain Marc Guillaume. Lequel est, depuis 2015, secrétaire général du gouvernement. Encore une fonction peu connue du grand public, rouage pourtant essentiel qui supervise les services de Matignon et s’active en cas de formation d’un nouveau gouvernement. En septembre 2017 déjà, Jean Castex était nommé délégué interministériel aux Jeux olympiques de 2024. Au début du mois d’avril de cette année, il devient le « Monsieur déconfinement » du gouvernement, chargé de réfléchir à la stratégie pour remettre le pays en route après deux mois en activité (très très) réduite. Aujourd’hui à Matignon, Jean Castex sera bien entouré. Son directeur de cabinet n’est autre que Nicolas Revel, un ami d’Emmanuel Macron, que le chef de l’État avait déjà tenté d’imposer à Édouard Philippe, au même poste