Comment ça, on nous refuse l’entrée ? Comment ça, ce n’est pas ouvert aux journalistes ? Et la liberté de la presse, alors ? Et le droit d’informer les abonnés des Jours, on en fait quoi ? C’est bien mal nous connaître que de penser qu’un cerbère de la com’ suffira à nous faire taire et ranger nos plumes, enfin nos claviers. Bravant l’interdit, nous n’avons pas hésité un instant à faire fi du danger pour nous glisser incognito au cœur d’un des réacteurs les plus secrets des Grands primaires. Cette immersion journalistique a un nom : « un drink avec Nathalie ».
OKLM avec NKM
« Nathalie » comme Nathalie Kosciusko-Morizet ; « drink » comme apéro. « Un drink avec Nathalie » donc puisque tel est le nom de l’événement organisé vendredi soir par Les Jeunes avec NKM. Comme ils sont jeunes, ils ont ajouté un sous-titre avec un hashtag comme sur Twitter, « #ApéroAvecNKM » et, à l’entrée de l’immeuble, ils ont écrit à la craie sur une ardoise, qui indique l’étage où se tient la sauterie, « OKLM avec NKM ». OKLM – qui signifie en langage Twitter « au calme » – est utilisé pour dire ouais, gros, on est bien, on est posé comme il faut, tranquille quoi, avec notre sista NKM. Alors voilà : on a préféré l’apéro OKLM donc, avec NKM, plutôt que de la tisane à Malakoff samedi avec Alain Juppé ou le Red Bull au Zénith de Paris dimanche avec Nicolas Sarkozy dont, à l’heure où vous lisez ces lignes, tout le monde vous aura rebattu les oreilles jusqu’à la nausée.
Et puis le meeting de Juppé, comme celui de Sarkozy, on pouvait y aller, alors que le « drink avec Nathalie » nous était interdit.